Ateliers en visioconférence

Fonctionnement des ateliers à distance :

Ils sont organisés régulièrement le samedi, le nombre d’heures est fonction du sujet abordé. Ils sont payants, le tarif va de 30 à 70 euros selon le nombre d’heures. L’outil de communication utilisé est Zoom, le lien est envoyé aux inscrits la veille de l’atelier. Pour tout autre renseignement, veuillez vous adresser à Françoise Wuilmart, directrice du CETL : ctls@skynet.be ou 00 32 (0) 496 25 01 52

D’autres ateliers seront organisés jusqu’en juin, ils seront annoncés régulièrement dans cette rubrique


Samedi 11 février, de 10h à 13h et de 14h30 à 17h30

Olivier Mannoni, Le métier de traducteur dans tous ses états

Comment entrer dans la profession de traducteur littéraire, comment y rester et comment en avoir envie ? C’est autour de ces trois thèmes qu’Olivier Mannoni, traducteur d’allemand, directeur de l’École de Traduction Littéraire de Paris et auteur, déploiera les axes de cette journée :

  • Les grands principes juridiques : comment négocier le contrat, le signer, selon quels textes ?
  • Les relations avec les éditeurs : comment les contacter, que peut-on leur proposer ?
  • Les relations avec les auteurs : comment « garder » ses auteurs, nouer avec ceux des relations de confiance ?
  • Les relations avec le monde extérieur : travailler sa « notoriété » auprès des éditeurs, des libraires, des organisateurs de manifestations culturelles et des lecteurs …
  • Aller plus loin : les cent horizons du traducteur littéraire.

Samedi 18 février, de 11h à 13h et de 14h à 16h

Michel Volkovitch, Stimulation à la créativité

Au programme, une série d’exercices variés, dans un esprit ludique, pour une approche de l’écriture moins cérébrale que musicale et plus généralement sensorielle. On abordera la grammaire, non plus comme à l’école, mais en y voyant une machine à produire de l’émotion. Au passage on découvrira — ou redécouvrira — des auteurs précieux pour tous ceux, traducteurs ou non, qui veulent apprendre à mieux lire et mieux écrire — les deux étant étroitement liés.

Michel Volkovitch, né en 1947, a traduit de nombreux prosateurs grecs contemporains, 200 poètes, 300 chansons et une cinquantaine de pièces de théâtre. Il enseigne la traduction à Paris et Bruxelles. Ses traductions ont reçu sept différents prix en France et en Grèce. Il a fondé en 2013 sa propre maison d’édition, le Miel des anges, pour faire connaître les poètes, les nouvellistes et les dramaturges grecs. Sites : http://www.volkovitch.com, http://www.lemieldesanges.fr.


Samedi 25 février de 10h à 13h

Véronique Beghain, Atelier de traduction anglais/français

Synopsis

Dans le cadre de cet atelier, nous travaillerons sur la traduction des références culturelles à partir de quatre extraits de The Road to Wigan Pier de George Orwell, paru en 1937. Nous en profiterons pour nous intéresser à la traduction du titre de cet essai.

Présentation bio-bibliographique

Véronique Béghain, traductrice littéraire de l’anglais, est professeur à l’Université Bordeaux Montaigne, où elle enseigne la littérature américaine, la traduction et la traductologie et dirige le master « Traduction pour l’édition : anglais-français ». Elle a notamment traduit, pour la Bibliothèque de la Pléiade, des œuvres d’Oscar Wilde (1996), de F. S. Fitzgerald (2012), de J. London (2016), de G. Orwell (2020) et de C. Brontë (2022). Elle a dirigé le volume Quand l’Europe retraduit The Great Gatsby (P.U.B., 2013) et co-dirigé pour la revue Mémoires du livre le volume Le traducteur et ses lecteurs (GRELQ, Sherbrooke, 2017). Elle co-dirige la collection « Translations » aux Presses Universitaires de Bordeaux. Elle est vice-présidente de l’Association Française d’Études Américaines et présidente de l’association Matrana (Maison de la traduction en Nouvelle Aquitaine) depuis 2021. Elle est lauréate du prix de traduction 2022 du Pen Club français, dans la catégorie « essai », pour Wigan Pier au bout du chemin de George Orwell (Gallimard, 2020).


Samedi 4 mars, de 14h à 17h

Amandine Py, Atelier de traduction espagnol/français

Dans cet atelier, nous traduirons un chapitre dialogué tiré du roman de Luis Miguel ivas, Era más grande el muerto publié en 2017. Cet auteur colombien parodie la culture des narcos à l’époque de Pablo Escobar dans une narration vibrante que nous chercherons à recréer en français. Il faudra se montrer prêt à déboulonner les statues, à aborder différents genres et à exploiter toutes les stratégies de la langue parlée.

Amandine Py est née en 1978 à Aix en Provence. Agrégée d’espagnol, elle est notamment la traductrice de Piedad Bonnett, Juan Trejo et Alexis Ravelo.

Samedi 25 mars de 14h à 16h

Peggy Rolland, Post-édition et biotraducteur

La tentation de la post-édition : pourquoi les traducteurs doivent dire non.

Longtemps, les résultats de la traduction dite automatique faisaient sourire. Les progrès faits au cours des dernières années par ces machines, capables de brasser instantanément un nombre incalculable de données, sont tels qu'ils font de plus en plus illusion. De là à ce qu'il vienne à l'idée à des éditeurs peu scrupuleux de passer des textes littéraires par la prétraduction et d'en confier la post-édition à des traductrices ou des traducteurs ? Ce qui semblait jusqu'ici être un scénario de science-fiction paraît de plus en plus vraisemblable. Une récente enquête lancée par l'ATLF montre que la pratique, marginale, se développe déjà, dans un silence et une opacité absolus.

Que faire ?

Au cours de cette intervention, nous prendrons le temps de comprendre comment fonctionne la traduction neuronale et, à l'appui d'exemples concrets, pourquoi elle ne peut pas atteindre la qualité d'un traducteur humain.Nous montrerons également en quoi la post-édition est une menace pour la diversité linguistique, littéraire et culturelle. Nous dresserons un panorama des questions de droit et d'éthique ouvertes par l'irruption de l'intelligence artificielle dans le monde de l'édition. Nous présenterons les actions mises en place par les organisations représentant les traducteurs littéraires pour contrer le développement de cette pratique délétère.

Peggy Rolland est autrice, traductrice de l'allemand et de l'anglais, compositrice. Passionnée d'écriture et de musique depuis toujours, elle navigue entre ces deux univers qu'elle réunit dès qu'elle en a l'occasion. Depuis une dizaine d'années, elle anime de nombreux ateliers d'écriture et de traduction auprès de publics scolaires ou en situation d'isolement. Elle a également rejoint en 2020 le CA de l'ATLF dont elle est l'actuelle secrétaire. Elle participe, à ce titre, à un groupe de travail sur la traduction neuronale.